Il y a un an, une nouvelle ère politique semblait s’ouvrir, promettant renouveau, écoute du peuple et transformation des institutions. Pourtant, douze mois plus tard, le bilan est bien différent : un mélange de décisions improvisées, de contradictions flagrantes et de discours populistes qui masquent difficilement une réalité politique chaotique.
Le populisme comme méthode de gouvernance
Dès les premiers jours, le pouvoir en place a adopté une rhétorique populiste, se présentant comme le défenseur du « peuple » contre les élites traditionnelles. Mais derrière cette posture, les décisions prises ont souvent été dictées par l’opportunisme plutôt que par une vision cohérente.
Les slogans simplistes et les discours enflammés ont cherché à flatter les émotions des citoyens, mais les solutions concrètes ont rarement suivi. Plutôt que d’engager un véritable dialogue démocratique, les opposants ont été diabolisés, les médias critiques ont été accusés de mensonge, et la responsabilité des échecs a été systématiquement rejetée sur des boucs émissaires.
Des tâtonnements qui trahissent l’improvisation
L’absence de stratégie claire s’est traduite par une gestion erratique des dossiers majeurs. Politique économique, réformes sociales, relations internationales : chaque enjeu a été abordé avec hésitation, souvent au gré des réactions populaires ou des pressions du moment.
Les décisions ont fréquemment été prises à la hâte, puis corrigées ou abandonnées après des critiques publiques. Ce manque de cap a non seulement affaibli la crédibilité du pouvoir, mais il a aussi plongé le pays dans une incertitude constante, freinant les investissements et fragilisant la confiance des citoyens.
Le mensonge d’État comme mode de communication
Face aux incohérences et aux erreurs, le gouvernement a choisi une autre arme bien connue : la manipulation de l’information. Les chiffres ont été maquillés, les promesses non tenues ont été justifiées par des excuses alambiquées, et les scandales ont été étouffés par des diversions médiatiques bien orchestrées.
Ce recours au mensonge institutionnalisé n’est pas seulement un outil de survie politique ; il est devenu un mode de gouvernance à part entière. Plutôt que d’assumer les difficultés et d’engager un dialogue sincère, le pouvoir préfère réécrire la réalité pour préserver son image. Mais à force de travestir la vérité, il finit par perdre toute crédibilité.
Quel avenir après cette année chaotique ?
Après douze mois de populisme, de tâtonnements et de mensonges d’État, une question se pose : cette gouvernance est-elle viable à long terme ? L’usure du pouvoir est inévitable lorsque les illusions se dissipent et que la population prend conscience des écarts entre les promesses et les actes.
Le véritable test viendra lorsque le mécontentement populaire ne pourra plus être ignoré ni endigué par de simples artifices de communication. Ce qui se joue aujourd’hui, ce n’est pas seulement le sort d’un gouvernement, mais la confiance même dans les institutions et dans la parole publique. Une confiance qui, une fois brisée, est difficile à restaurer.
Si aucune remise en question profonde n’intervient, cette première année chaotique pourrait bien être le prélude à une crise politique majeure.