RELIGION : Dakar 2025, les étapes de la vie de Thierno Mouhamadou Seydou Bâ

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Bon Daaka médina Gounass 2024

Les étapes de la vie de Thierno Mouhamadou Seydou Bâ.
L’etape de Ganggel: Mouhamadou Seydou Bâ et Cheikh Moussa Camara

Cheikh Moussa Kamara, érudit lumineux et gardien de la confrérie Qadr, naquit en 1864 à Gouriki Samba Diom, petit village situé au sud-est de Matam, dans le Damga. Fils du chanceux Ahmad Al Habib et de la douce Mariame Daddé Sow, Cheikh Moussa Kamara était historien, astrologue, ethnologue et même sociologue faisant partie de ces savants qui ont émerveillé la vie intellectuelle du Fouta dans le 19ème et 20ème siècle.
Après un voyage initiatique du Fouta à la Mauritanie, le sage homme choisit Thikitté, joyau du Yirlaabé, comme foyer de son savoir.
Il est d’abord remarqué par sa pédagogie avec un nouveau système éducatif qui consistait à faire interrompre, très tôt, l’apprentissage du Coran aux jeunes élèves en les enseignant les secrets du droit islamique, les subtilités de la grammaire, les récits de la littérature et les mélodies envoûtantes de la prosodie arabe. Il offrait à ses disciples bien plus qu’un simple enseignement : il leur ouvrait les portes d’un savoir infini, les invitant à explorer les horizons de la connaissance. Ayant reçu plusieurs néophytes, le Cheikh quittera plus tard la zone de Yirlabe pour retourner dans son Damnga Natal. Il s’installa à Ganngel.

Dans la trame intemporelle du savoir, le village de Ganngel, vibrait d’une quête de lumière. Cheikh Moussa Kamara, pédagogue aguerri, instillait la sagesse aux jeunes âmes.

Parmi les assoiffés de lumière qui se pressaient à sa source, Thierno Seydou Alpha Hammath, noble de cœur, futur patriarche de El Hadj Mouhamadou Seydou, se distinguait. Disciple dans l’ombre du Cheikh, il s’imprégnait des éclats de la connaissance, préparant sans le savoir le terreau pour la floraison d’un futur érudit.
Thierno Seydou, homme de lettres et de foi, s’abreuvait aux sources du « Dalaa’ilul Xayraati », promettant aux cieux de nommer son fils en l’honneur de la lumière prophétique, Muhammadun Siraajidiin. Cette promesse était le prélude à la naissance d’une lumière qui brillera partout.

Dans l’union des familles, Cheikh Moussa entrelaçait sa lignée à celle de ses disciples. Vouant une confiance et une affection profonde envers Thierno Seydou Alpha Hammath, il lui donna en mariage sa belle-sœur, Sokhna Hawoly.
L’union des familles se tissait étroitement ; Cheikh Moussa liait son destin à celui de Thierno Seydou. De cette union, en 1900, naquit à Thikitté une lumière, le jeune Mamadou Seydou Bâ, aussi connu sous le nom de Mamadou Hawoly ou Mouhammad Siraajidiin, ou encore Thierno Mawdo.

Après le retour de Cheikh Moussa et de ses disciples à Ganngel en 1902, Thierno Seydou fonda sous l’autorisation de son maître, Gourel Thierno en Mauritanie, miroir de Ganngel, devenant un havre pour les élèves cherchant guidage et connaissance.
L’enfant Mouhamadou Hawoly, jeune pousse de sagesse, resta à Ganngel, élevé par sa tante Hawwaa Mammadou. Dès 1907, sous l’aile de son oncle, Thierno Mamoudou Mamadou, il entama ses études coraniques, révélant une intelligence qui présageait de sa future érudition.

Le destin frappa en 1909 avec le décès de Sokhna Hawoly, la mère de Thierno Mamadou Seydou.
La perte de sa mère, fut une épreuve telle une tempête dans le désert, mais le jeune Mamadou Hawoly, tel un palmier résilient, ne se détourna pas de son chemin. Suivant les traces de Cheikh Moussa, il plongea dans les profondeurs du droit islamique, de la grammaire et de la poésie arabe. Ainsi, la jeunesse de Thierno Mouhamadou Seydou Bâ fut une fresque de deuil et d’apprentissage, un prélude à l’érudition qui allait marquer son temps.
Seydi Diallo

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