C’est comme si la France et le Sénégal étaient des jumeaux cachés. La bas aussi, c’est le débat autour de la Cour des Comptes qui se pose
Dans le Morning Zapping du 14 février, le chroniqueur et non moins expert des sujets économiques, Mark Florentino pointe du doigt le manque de contrôle des dépenses par les autororités compétentes.
Le scandale de la perte de contrôle des dépenses publiques, a-t-il d’emblée titré.
C’est la conclusion du rapport de la Cour des comptes sur le budget 2024. Reprise en une des Échos : « Budget : des dépenses hors de contrôle ». Ce que nous n’arrêtons pas de répéter ici. Le problème du budget n’a pas été seulement l’augmentation des dépenses mais le fait qu’on n’a plus rien contrôlé. C’était open bar. Avec des brillants « inspecteurs des finances » aux manettes qui n’ont rien inspecté.
C’est exactement la sensation que nous avons eue depuis l’après-Covid. Le budget de l’État était devenu un saloon ouvert à tous les vents avec un « open bar » permanent. Notre version du Far West. Une version dévastatrice.
IL Y A ÉVIDEMMENT……le problème du niveau des dépenses publiques. Mais il y a pire : l’absence de contrôle des dépenses. La gabegie totale.
LE VERDICT DE LA COUR DES COMPTES……est sans appel. Contrairement à l’idée défendue par les LFI et une partie de la gauche, le problème du dérapage de nos finances n’est pas, comme évoqué aussi comme excuse par les précédents gouvernements, la déception sur les recettes. Non.Le problème, ce sont nos dépenses. Et surtout leur absence de contrôle.
COMMENT EST-CE POSSIBLE ? Il y a deux explications. Et aucune n’est glorieuse. L’incompétence ou la lâcheté. J’opterais pour un mix des deux. Lâcheté politique, peur de mettre un terme au quoi qu’il en coûte dévastateur, par manque de courage politique. Et incompétence.Les ménages savent gérer leur budget. Les chefs d’entreprise savent gérer le budget de leurs entreprises. Les politiques ne savent pas gérer le budget de l’État. Ne savent pas et ne veulent pas.
ET MAINTENANT ? Vous connaissez notre opinion. Malgré un budget 2025 « imparfait », malgré le choix, une fois de plus, de privilégier les impôts par rapport à la réduction des dépenses, malgré des hypothèses de croissance trop optimistes, notre déficit va baisser vers les 5%. Un niveau qui est encore beaucoup trop élevé. Mais le simple fait de « contrôler » les dépenses, même sans les réduire, va permettre d’améliorer, un peu, un tout petit peu la situation.