CLIMAT ET COP30: Lula sape son propre leadership de defenseur du climat à cause de sa course au pétrole

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Le président brésilien accentue la pression sur l’agence environnementale pour obtenir une licence de forage offshore en Amazonie

« Le Brésil, pays hôte de la COP30, pourrait être sur le point de donner son feu vert à une expansion pétrolière massive le long de sa côte nord, une décision qui met en péril le leadership du président Luiz Inácio Lula da Silva à un moment critique pour l’action climatique » Ceci est le cri d’alerte de l’Observatoire.du Climat qui a attiré les attentions tiens à travers un communiqué dobt copie nous a été transmise.

Selon le document, mercredi, Lula a intensifié la pression sur l’Ibama, l’agence fédérale brésilienne de l’environnement, pour qu’elle autorise le controversé bloc 59, un puits de pétrole dans le bassin sédimentaire de l’embouchure de l’Amazone, au large de la côte de l’État amazonien d’Amapá.

Poursuicant, le document indique que Lula a toujours été favorable à l’exploration pétrolière, mais l’offensive contre l’Ibama s’est intensifiée après l’élection de Davi Alcolumbre, originaire de l’Amapá, à la présidence du Sénat le 1er février.

Il poursuit en soulignant que le président a assuré à Alcolumbre, un homme politique de droite, que le permis serait accordé, selon un rapport du journal O Globo . « Nous voulons du pétrole parce qu’il existera encore longtemps. Nous devons utiliser le pétrole pour faire notre transition énergétique, ce qui nécessitera beaucoup d’argent », a rapporté le communiqué qui cite Lula.

Non sans manquer de rappeler qu’on est loin de la COP28, à Dubaï, où il avait déclaré qu’il était temps « d’affronter le débat sur la lenteur de la décarbonisation mondiale et de travailler vers une économie moins dépendante des énergies fossiles ». 

L’Obsercatoire a par ailleurs évoqué la demande de Petrobras de forer le bloc 59 qui a été a été rejetée par l’Ibama en mai 2023. Le communiqué informe a cet effet que l’entreprise a fait appel et le processus est toujours en cours d’examen. « L’Ibama, critiquée par Lula pour avoir refusé le permis, a déjà approuvé plus de 2 000 permis de forage offshore dans tout le pays. Elle est également à l’origine de la baisse de la déforestation en Amazonie dont le président est si fier », a déclaré Marcio Astrini, secrétaire exécutif de l’Observatoire du climat. « Il ne peut y avoir deux poids deux mesures ici. » se désole l’Observatoire.

La mission 1.5, le seuil à ne pas depasser

« A neuf mois de la COP30, le Brésil multiplie les efforts pour étendre son exploration pétrolière, allant à l’encontre de son propre engagement en faveur de la Mission 1.5, qui vise à préserver l’objectif de température fixé par l’Accord de Paris. L’Agence internationale de l’énergie a déclaré qu’aucun nouveau projet d’énergie fossile ne pourrait être autorisé où que ce soit dans le monde si la limite de température de 1,5 degré Celsius devait être respectée » a defendu le document.

Malheureusement le Brésil veut devenir 4e producteur mondial de petrole

FILE – A pumpjack operates in the foreground while a wind turbine at the Buckeye Wind Energy wind farm rises in the distance, Sept. 30, 2024, near Hays, Kan. (AP Photo/Charlie Riedel, File)

Malgre tout, il signale qud le pays sud-américain a cependant l’ambition de devenir le quatrième producteur mondial de pétrole et de gaz au cours de la prochaine décennie, contre le huitième auparavant. 

Cette semaine, l’Agence nationale du pétrole (ANP) a annoncé la mise aux enchères de 332 blocs dans tout le pays pour le 17 juin, dont 47 sont situés dans l’embouchure du bassin de l’Amazone. « La pression politique extrême pour le permis de forage du bloc 59 doit être comprise comme une porte d’entrée vers une exploration intense dans le bassin de Foz do Amazonas et dans toute la marge équatoriale. La décision concernant le permis du bloc 59 appartient uniquement à l’Ibama, mais le pays devrait débattre de la proposition du gouvernement d’une expansion à grande échelle de l’exploration pétrolière dans le contexte de la crise climatique en cours », a déclaré Suely Araújo, responsable des politiques publiques à l’Observatoire du Climat

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