EXLUSIF : Emplois en sursis au Sénégal, plus de 4000 personnes licenciées de manière abusive depuis l’arrivée de Diomaye

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L’emploi est il en danger au Sénégal ? Tout porte à le croire. En tout cas, depuis l’arrivée de la 3e alternance, les pertes d’emplois sont devenues monnaie courante au Sénégal.

Et, ce qui est intrigant souvent, c’est que ce ne sont pas pour des motifs valables que ces soutiens de famille sont tout simplement invités à rester chez eux.

Depuis l’avènement du régime Diomaye, c’est plus de 4000 licenciements qui ont été notés. Pire, ils sont tous abusifs et perpétrés sous le fallacieux prétexte d’une rationalisation des dépenses de l’Etat au moment où les leviers les plus efficaces pour réaliser cette rationalisation n’ont point été touchés.

Au lieu de réduire les privilèges des institutions, directions et agences de l’Etat, au lieu de procéder à une réorganisation des structures par des fusions efficaces, l’on se lance à une sorte de purge des travailleurs estampillés « colorés » ou prétendument accusés d’appartenir au parti de l’ancien régime APR ou BBY.

Regroupés dans le Collectif des Licenciés de l’administration, ces sénégalais qui perdent leur travail sans motifs valables ont décidé d’engager la bataille pour leur réintégration afin de restaurer leur dignité.

Au moment où, selon l’ANSD, le taux du chômage prend l’ascenseur au point que lEtat se glorifie de l’obtention d’emplois agricoles de ses filles dans les champs en Espagne pour seulement 370 personnes, ou 1000 travailleurs qualifiés à convoyer à Qatar, l’autre versant de la perte d’emplois enregistre des records.

Le collectif, dans son dernier recensement a noté des départs au nombre 700 au Port, 44 au ministère de l’énergie, 1300 au CMU, 10 à la Présidence, 80 à la Sapco, 35 à la Direction de l’emploi, 173 à la Lonase, 35 au Promise, entre autres agences et structures.

Tous à la marche le jeudi 13 février

Le collectif, afin de se faire entendre, après plusieurs tentatives de médiation, compte initier une marche de protestation qui se tiendra ce jeudi 13 février 2025 à Sacré cœur entre le siège de Amnesty International et le Rond-point Liberté 5 en passant par IPG.

En plus de cette marche, d’autres stratégies seront élaborées, déployées et mises en branle afin de se faire entendre.

Ce mouvement d’humeur des ex travailleurs qui intervient au moment où la cherté de la vie et les dures conditions d’existence se font de plus en plus ressentir par les populations risque de contribuer à la naissance de fronts de lutte dont les conséquences ne peuvent être que désastreuses pour le pays.

Les autorités doivent tendre l’oreille et entamer des discussions en vue de sauver ce qui peut l’être et de voir les possibilités de préservation du climat social.

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