ENERGIE : JETP et renforcement des capacités des communautés, l’ONG CRADESC engage le processus

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C’est en partenariat avec African Climate Foundation que l’ONG CRADESC à engagé le travail d’implémentation du Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP) par une cérémonie de lancement d’un atelier de renforcement des capacités des communautés ce mercredi 05 février 2025 à Dakar.

C’est dans une démarche inclusive qu’une belle brochette de participants allant des autorités étatiques aux acteurs communautaires tels que les CLPA en passant par des syndicalistes, le secteur privé, des parlementaires, des maires et des journalistes venue des quatre coins du pays, a répondu à l’invitation de l’ONG CRADESC pour échanger sur la méthodologie d’implémentation du JETP au Sénégal.

Compte tenu des échecs de modèles de JETP dans d’autres pays où un benchmark a été effectué, il est ainsi fortement recommandé de tenir compte des réalités sociales locales sénégalaises pour reussir la mise en oeuvre.

Cela, est bien compris par le CRADESC dont la directrice exécutive, Dr Fatima Diallo en l’occurrence, a annoncé les premières étapes de ce travail  » dans la zone des Niayes et dans les Îles du Saloum »

Renforcer les capacités des acteurs étatiques pour mieux les impliquer

« Ce projet est une initiative conjointe entre le CRADESC et ACF. L’objectif est d’accompagner la mise en œuvre du JETP au Sénégal qui est le 2e pays africain à s’engager depuis juin 2023 dans le cadre des partenariats pour une énergie juste. Il faut souligner que pour toute politique publique, l’implantation de la société civile et des acteurs non étatiques est importante pour en garantir l’acceptabilite sociale et lui donner toute sa dimension justice » à expliqué Dr Fatima Diallo.

Poursuivant la présentation du projet, Dr Diallo souligne que le CRADESC est aussi un centre de recherche qui s’attelera à expliquer aux populations les concepts de justice et équité dans le jargon de la transition énergétique afin de les outiller et de les impliquer pour une comprehension des enjeux autour de la question et une meilleure appropriation pat les acteurs non étatiques.

Elle a ainsi insisté sur le partage d’expériences avec les différents pays, à savoir l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam qui ont entamé le processus avant le Sénégal. « Le plus important, c’est que ce projet vise un suivi citoyen qui permettra d’inclure davantage les communautés et les parties prenantes locales » a renseigné Dr Fatima Diallo.

Selon elle, en ce qui concerne ACF, le projet durera 2 ans  » C’est une initiative graduelle. On commence avec ACF, mais on est en train de mobiliser les autres partenaires notamment la Fondation Heinrich Boll et autres. Le projet sera déployé sur le territoire national avec un démarrage dans la zone des Niayes et les îles du Saloum. Pour ce qui est des renforcement de capacités, on a prévu de les poursuivre à Kedougou et dans toutes les zones avec des activités extractives » a informé Dr Diallo

Un atelier pour effectuer le suivi des projets destinés aux populations et recueillir leur feedback

Venue présider l’atelier au nom du ministre de l’énergie, Mme Yaye Catherine Diop Dieng à exposé l’état d’avancement du mix énergétique.  » Nous sommes à 30% et nous visons 40% à l’horizon 2030″ a-t-elle d’emblée informé. Selon elle, c’est un projet important pour le Sénégal et bénéfique aux populations car il favorise une augmentation de l’accès universel à l’énergie.  » Nous ambitionnons un accès universel de 100% en 2029 conformément à l’agenda national de transformation du Sénégal 2050.

Revenant sur l’importance de l’atelier initié par le CRADESC, Catherine Dieng Diop indique qu’il permet à l’Etat du Sénégal de « renforcer les liens avec la société civile qui est un acteur majeur dans la transition énergétique juste »

« Comme l’a souligné le CRADESC, cet atelier permet de faire le suivi de l’impact des projets à développer pour les populations et d’avoir leur feedback sur ce qui leur est proposé » a expliqué Mme Dieng.

Mme Catherine Diop Dieng a saisi l’occasion de cet atelier pour révéler que le consultant recruté par appel d’offres dans le cadre du JETP avait jusqu’à ce jour [ndlr 05 février 2025] pour fournir le plan d’investissement dont le travail d’élaboration a été entamé depuis juillet 2024. « Nous allons recevoir ce plan d’investissement qui sera partagé avec toutes les parties prenantes qui représentent le comité de pilotage du JETP et qui inclut la société civile qui aura la possibilité de faire des observations sur le document avant sa validation d’ici à la fin du mois » a-t-elle fait savoir.

Selon elle, les défis c’est l’accès effectif aux financements annoncés par les partenaires, le développement des capacités locales à mener des projets d’énergie renouvelable et garantir que les projets soient bénéfiques aux populations, lutilisation des nouvelles technologies avec la cuisson propre en opposition au bois de chauffe qui entraine la déforestation. Par exemple, souligne-t-elle, il est noté un écart dans l’électrification entre les zones urbaines et celles rurales. A cet effet, confie Mme Dieng, l’accent sera mis sur les zones rurale pour corriger les disparités.

Éclairer les conceptions relatives aux typologies des énergies

Procedant à une analyse approfondie de la question, Mme Madeleine Diouf Sarr, Directrice de l’environnement et des Changements Climatiques a pointe le curseur sur le travail de titan à abattre par les acteurs devant les barrières de la conception selon les différentes typologies d’énergies. Le début sur les conceptions étant revenu dans les échanges à plusieurs reprise, Mme Sarr a de ce fait invité la société civile à jouer son.roke dans l’étude d’impact et faire des propositions pour bonifier et réduire les impacts.

Elle a conclu par renseigner de la volonté du Sénégal d’utiliser les technologies pour aboutir à un objectif zéro torchère dans les exploitations des ressources pétrolières et gazières et souligner que le JETP peut ne pas déboucher sur une révision du code minier ou du code de l’environnement.

ACF un partenaire financier de taille du GRADESC

Partenaire financier du CRADESC dans la mise en œuvre de ce projet, le représentant pays de Africa Climate Foundation, M. Lamine Cissé à exprimé toute sa fierté d’accompagner une initiative de cette importance.  » Le Sénégal joue un rôle de leader dans le cadre du développement des énergies renouvelables. Et, il faut le noter, ce leadership est renforcé avec le lancement du JETP. Et, la communauté internationale va se mobiliser pour aider le pays. Nous sommes ravis d’accompagner le gouvernement sénégalais dans ce processus » à rassuré M. Cissé.

Évoquant le rôle important de la société civile, M. Cissé souligne aussi que l’intérêt d’une transition énergétique juste et équitable se trouve dans la participation dynamique et prompte de la société civile.

Société civile, presse, parlement et collectivités locales engagés

Pour la réussite de cette initiative CRADESC comptera sur un engagement déterminé des collectivités locales et du parlement dont les représentants à la cette cérémonie de lancement ont fait montre. Le maire de Foundiougne, Thiemokho Ndiaye qui a porté la parole de ses collègues et l’honorable député Diogomaye Diaw, vice président de Commision Énergie ont rassuré le CRADESC de leur disponibilité à accompagner la mise en œuvre de ce projet.

Idem pour la société civile et la presse. Cette dernière a saisi l’occasion pour insister sur la sensibilisation des populations sur ces concepts, suggérer un renforcement de ses capacités afin de mieux relayer l’information.

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