C’est en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert que la Plateforme des Acteurs Non Étatiques Travaillant sur l’Environnement (PLANETE) a initié un conclave avec la participation de tous les acteurs locaux de l’écosystème pour apporter des solutions d’adaptation et de résilience face aux changements climatiques. Après Saint Louis, le Saloum et Karabane, ils se sont donnés rendez vous du 08 au 10 mai 2025 dans la petite côte pour échanger sur la question et saisir l’occasion pour implanter une antenne locale de PLANETE pour une meilleure synergie d’actions.

Un diagnostic qui fait froid dans le dos
L’ouverture des travaux dans la première journée, sous la présidence de l’adjoint au Maire Baye Bayeti Babou et la Representante Regional de la Fondation Friedrich Ebert Mme Claudia Ering, a posé d’abord les jalons d’un diagnostic sans complaisance de la situation nationale en général et celle de la petite côte en particulier
« Au Sénégal, la vulnérabilité climatique est particulièrement visible sur les zones côtières. Entre élévation du niveau de la mer, salinisation des terres, destruction d’infrastructures et des écosystèmes marins, dégradation de mangrove, les impacts de la crise environnementale y sont divers et pesants. La petite côte, regorgeant un réservoir de biodiversités avec des lagunes et mangroves uniques n’échappe pas à cette crise. A côté des facteurs naturels, la région subit des pressions anthropiques croissantes et les conflits d’usage entre développement touristique, exploitation des ressources naturelles et préservation écologique qui se multiplient. Avec une économie locale essentiellement basée sur le tourisme balnéaire, les pertes de plages ont des incidences directes et certaines sur les populations tandis que la salinisation des sols réduit les rendements agricoles et compromet la sécurité alimentaire » ont-ils d’emblée noté. » Ces problèmes nous dépassent et nécessitent une synergie. D’autres problèmes s’y gravent avec l’exploitation du pétrole qui impacte le secteur de la peche » a expliqué l’adjoint au Maire Baye Bayeti Babou qui pointe également l’érosion côtière qui ne cesse de ravager des localités jadis très prisées.
Selon eux, malgré des efforts non négligeables notés de la part des autorités publiques et de certaines organisations de la société civile, la problématique reste entière et préoccupe en premier lieu les communautés ainsi que les acteurs économiques des secteurs vulnérables tels que l’agriculture, la pêche, la transformation des produits, l’industrie touristique, etc.

PLANETE, les soldats du Climat se retroussent les manches
Poursuivant sa logique de mise en synergie des acteurs sociaux et institutionnels pour bâtir un cadre local fort et dynamique, la Plateforme des Acteurs Non Etatiques Travaillant sur l’Environnement (PLANETE) en partenariat avec son partenaire, la Fondation Friedrich Ebert (FES) ambitionne à travers ce présent atelier d’initier des réflexions devant aboutir à la mise en place d’une antenne locale dans la petite cote. C’est ce que le coordonnateur de PLANETE Babacar Sylla a fortement souligné. » Nous sommes un creuset de bonnes pratiques,un laboratoire où les échanges et l’apprentissage sont mutuels. Au Sénégal, beaucoup d’organisation travaillent sur le climat, mais l’harmonisation des actions pose problème. Au delà de notre identité nationale, nous nous déployons au plan local dans plusieurs zones impactées avec la touche de l’harmonisation en nous appuyant sur la touche sociale et les services déconcentrés de l’état » a exposé le coordonnateur national de PLANETE, Babacar Sylla. Non sans insister sur le souhait, au delà de la reconnaissance nationale, de réaliser une identité locale.

La FES au service d’une justice climatoque digital Mme Claudia Ering
De son côté, Mme Claudia Ering, le Représentante Régionale de la Fondation Friedrich Ebert qui rappelle l’ancrage de sa structure au Sénégal depuis, un demi siecle avec des actions dans plus domaines comme la promotion de la démocratie sociale, est aussi revenue sur leur engagement pour une justice climatique. » Nous voulons installer un cadre local piur une lutte plus efficace contre les changements climatiques avec l’installation d’une antenne locale et les communes, à ce titre, ont un important rôle à y jouer. Cela implique non seulement l’accès à l’information et aux ressources, mais aussi leur utilisation concrète pour passer à l’action d’où le caractère essentiel et indispensable de renforcer les réseaux locaux autour des enjeux environnementaux » a indiqué Mme Claudia Ering.
Cette première journée de travail a vu les présentations des personnes ressources, expertise sur les questions climatiques, et qui ont fait le tour de la thématique centrale à savoir » Vulnérabilités climatiques et résilience locale : vers une adaptation communautaire dans la Petite Côte sénégalaise »