QUALIFICATION CDM 2026 : Tentative de blocage du stade Abdoulaye Wade, Baba Aïdara assène une leçon de gouvernance à Dame Mbodj  » on ne fait pas chanter une nation… »

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DAME MBODJI : ON NE FAIT PAS CHANTER UNE NATION POUR 100 MILLIONS

Il y a des lignes qu’on ne franchit pas.
Menacer de bloquer l’équipe nationale du Sénégal au Stade Abdoulaye Wade au nom d’une prétendue dette de 100 millions de francs CFA, c’est franchir la ligne rouge entre le désaccord et la déraison.
C’est confondre son propre égo avec la République, et la tribune syndicale avec la pelouse de la Nation.

Dame Mbodji, vous êtes connu pour votre refrain devenu folklore “Ayy Tapale laa” mais cette fois, vous chantez faux. Le Stade Abdoulaye Wade n’est pas un champ de grève, encore moins une caisse de cotisation syndicale. C’est une infrastructure d’État, bâtie à la sueur du contribuable, symbole d’un peuple debout et fier de ses Lions.
Y menacer un match de l’équipe nationale, c’est insulter l’effort collectif d’une nation.

Le droit et le devoir

Au plan juridique, vos déclarations constituent une entrave à un service public à caractère national et relèvent du chantage à l’intérêt général.
L’équipe nationale n’est pas une entité autonome : elle dépend directement de la Fédération sénégalaise de football, elle-même sous tutelle de l’État et de la Présidence de la République. En d’autres termes, toucher à l’équipe nationale, c’est toucher à l’État. Et aucun citoyen, si bruyant soit-il, ne peut s’arroger ce droit.

Si vous estimez qu’une dette vous est due, la République a ses voies de droit : les tribunaux, les procédures, les recours. Pas le tapage médiatique, pas la menace. Dans une République sérieuse, on ne brandit pas un chèque imaginaire pour bloquer un drapeau.

Le patriotisme ne se vend pas

Ce que vous ignorez peut-être, c’est que les vrais Lions ont toujours payé plus qu’ils n’ont reçu.
Bocandé avait provoqué un carton rouge en France pour venir défendre les couleurs du Sénégal. Christophe Sagna a perdu sa place de titulaire en Belgique pour honorer la convocation nationale.
Sadio Mané, lui, dépense à titre personnel des sommes bien supérieures à vos 100 millions pour soutenir le football sénégalais.
El Hadji Diouf, Henri Camara, tant d’autres ont refusé d’autres drapeaux pour ne porter que celui du Sénégal.
Ces hommes ont donné — pendant que certains réclament.

Le mauvais combat

Pendant que le pays affronte de véritables urgences — l’économie sous tension, la fièvre de la Vallée du Rift au Nord, le MPOX à Dakar, les eaux souillées de Touba — vous, Dame, cherchez votre minute de gloire sur le dos d’une équipe nationale en reconstruction.
Vous tapez là où ça brille, alors que la République, elle, combat dans la boue.

Et si vous insistez à transformer un dossier administratif en bras de fer politique, ne soyez pas surpris de voir un décret descendre de l’Avenue Roume vous rappeler poliment votre vocation première : retourner au front syndical, pourquoi pas à la tête du tout nouveau “Syndicat des Tapales-Katt”, section théâtre et mégaphone.

Une seule Nation, un seul drapeau

Le football, au Sénégal, n’est pas qu’un sport : c’est un ciment national, une thérapie collective, un drapeau en mouvement.
Le Stade Abdoulaye Wade n’appartient pas à une entreprise, à une fédération, encore moins à un homme. Il appartient à 17 millions de Sénégalais qui, à chaque match, y déposent leur espoir et leur dignité.

Dame Mbodji, il n’est pas trop tard pour revenir sur terre.
Le peuple sénégalais ne vous demande pas de vous taire, mais de raison garder.
Parce qu’on peut être syndicaliste sans être pyromane.
Parce qu’on peut aimer son pays sans le prendre en otage.

Et surtout , parce qu’on ne fait pas chanter une nation pour 100 millions

Baba Aidara , Samba Linguère

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