OPINION : Waly Diouf Bodian ou l’arrogance décomplexée au sommet de l’État (Par Baba Aidara)

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Waly Diouf Bodian ou l’arrogance décomplexée au sommet de l’État

Ce qui s’est passé à la présidence de la République n’est pas un simple “geste maladroit”. C’est un acte lourd de symboles. Waly Diouf, Directeur général du Port, sort d’une rencontre au sommet de l’État et, face au public, mime un tir d’arme à feu avec ses doigts. Une scène surréaliste. Un geste grave. Une insulte silencieuse à l’autorité du chef de l’État, un pied de nez aux institutions républicaines, et une démonstration éloquente d’un mépris devenu presque banal chez certains dirigeants.

Ce que Waly Diouf Bodian a fait n’est pas anodin. Ce n’est pas de l’humour, ni un moment d’égarement. C’est une posture. Celle d’un homme persuadé que le pouvoir l’autorise à tout. À se moquer, à provoquer, à mépriser – même dans les lieux les plus symboliques de la République. Et s’il agit ainsi sans crainte, c’est qu’il sait qu’aucune sanction ne viendra. Il ne fait que refléter l’impunité dans laquelle baigne une certaine élite arrogante et déconnectée.

Waly Diouf n’est pas seul. Dans son sillage, on retrouve des figures comme Azoura Fall, qui a publiquement insulté un ancien président de la République sans jamais être inquiété. Et depuis ? Rien. Il continue à vaquer à ses occupations comme si de rien n’était, symbole vivant de la normalisation de l’irrespect et de la provocation gratuite. Ce n’est plus un cas isolé, c’est un système. Une “famille” politique qui fonctionne en vase clos, se protège, et affiche ouvertement son mépris pour les règles communes.

Ce pays mérite mieux. Il mérite des dirigeants exemplaires, et non des provocateurs en costume-cravate. Le silence autour de ces comportements est complice. La République ne peut être forte que si elle est respectée – non pas en paroles, mais dans les actes.

Le geste de Waly Diouf n’est pas qu’un détail. Il est une alerte. Et face à l’arrogance décomplexée de certains, le sursaut collectif devient une nécessité. Baba Aidara

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