MEDIAS : Ardo Gningue plaidé la cause de la presse et « deboute » le ministre de la communication « Aucune autorité, fût-elle ministre, n’a le droit d’interdire la diffusion d’un organe de presse… »

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La liberté de la presse ne se négocie pas. Elle se défend.

L’article 11 de notre Constitution est clair : le régime de la presse est fixé par la loi, et non par une quelconque autorisation préalable. Aucune autorité, fût-elle ministre, n’a le droit d’interdire la diffusion d’un organe de presse. C’est une violation grave de nos principes républicains.

Alors, au nom de quoi le gouvernement s’arroge-t-il le droit de reconnaître une chaîne de presse terroriste, comme Xalaat TV, tout en rejetant 381 médias indépendants ? Sur les 639 médias déclarés, seuls 258 ont été « reconnus » par l’État du Sénégal. Et les 381 autres ? Sont-ils voués au silence ? À la fermeture ? À la précarité ? Des milliers de jeunes risquent de perdre leur emploi. Allons-nous rester les bras croisés ?

Créer un média pour informer librement — que ce soit sur la politique, l’économie, la culture ou la science — est un droit garantit par l’article 11 de la constitution. Ce droit n’est pas négociable. Il ne dépend pas de la volonté d’un ministre.

L’arrêté du ministre est un abus de pouvoir flagrant. C’est un acte illégal, une atteinte directe à la liberté de la presse. Face à cette dérive autoritaire, j’appelle tous les médias concernés à attaquer cet arrêté devant la Cour suprême. Formons un bloc de résistance.

Je renouvelle ma solidarité pleine et entière à tous les organes de presse qui résistent. Nous serons à leurs côtés dans ce combat pour la démocratie, les libertés fondamentales et la dignité du peuple sénégalais.

Ardo Gningue

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