IMPACT DU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE SUR LES GLACIERS : (RAPPORT) Les châteaux d’eau du monde fortement menacés

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En prelude de la celebratiin de la journée mondiale des glaciers le 21 Mars 2025, et la journée mondiale de l’Eau du 22 Mars 2025, il ressort du Rapport mondial 2025 des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, publié par l’UNESCO pour le compte d’ONU-Eau, que le dérèglement climatique, la perte de biodiversité et les activités non durables transforment les environnements montagneux à un rythme sans précédent.

Ainsi les châteaux d’eau du monde qui approvisionnent plus de 2 milliards de personnes.Plus de 275 000 glaciers dans le monde couvrent environ 700 000 km². Avec les calottes glaciaires, les glaciers stockent environ 70 % des ressources mondiales en eau douce. Les régions de haute montagne sont les véritables châteaux d’eau du monde. L’épuisement des glaciers menace donc l’approvisionnement de centaines de millions de personnes vivant en aval et dépendant de la libération de l’eau stockée au cours des hivers passés, pendant les périodes les plus chaudes et les plus sèches de l’année. À court terme, la fonte des glaciers accroît les risques naturels comme les inondations.

Cette situation.implique de ce fait une urgence à mettre en place une coopération internationale ainsi que des stratégies et des actions d’adaptation pour faire face à la crise en cours dans nos montagnes et nos glaciers.

Selon Celeste Saulo, Secrétaire générale de l’OMM « la préservation des glaciers n’est pas seulement une nécessité environnementale, économique et sociétale. C’est une question de survie ».

Lobuche village in Everest region in a morning, Himalaya mountains range in Nepal, Asia

Les glaciers, cet autre « oxygene » pour les hommes

Il est clair que, compte tenu de la dependance de milliards de personnes des glaciers, leur preservation devient un impératif pour la survie.

« Quel que soit l’endroit où nous vivons, nous dépendons tous d’une manière ou d’une autre des montagnes et des glaciers. Mais ces châteaux d’eau naturels au rôle essentiels font face à un péril imminent », déclare Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. « Ce rapport démontre non seulement l’urgence à agir mais aussi que les solutions les plus efficaces sont nécessairement multilatérales ».

Mieux, « si l’eau descend des montagnes, l’insécurité alimentaire, elle, augmente avec l’altitude. Les montagnes de la planète fournissent 60 % de notre eau douce, mais les communautés qui protègent ces ressources vitales comptent parmi les plus touchées par l’insécurité alimentaire. Nous devons investir dans leur résilience pour protéger les glaciers, les rivières, et notre avenir commun à tous », a déclaré Alvaro Lario, président du Fonds international de développement agricole (FIDA) et président de ONUEau.

Alerte : ça fond à fond

Cependant, le rapport indique que les glaciers du monde entier fondent à un rythme sans précédent et que les eaux de montagne sont souvent les plus exposées et les plus vulnérables aux graves conséquences des perturbations du climat et de la biodiversité. Aujourd’hui, la situation est critique : jusqu’à la moitié des habitants des zones montagneuses rurales des pays en développement souffrent d’insécurité alimentaire, en premier lieu les femmes et les enfants. A l’échelle mondiale, le rapport révèle que le recul des glaciers et la diminution des chutes de neige dans les montagnes vont impacter deux tiers de l’agriculture irriguée dans le monde et auront des conséquences importantes pour la grande majorité de la population.

Ça s’empire avec le dérèglement climatique

Le Rapport souligne également qu’en raison du dérèglement climatique, les changements rapides dans la quantité, la fréquence et la régularité des chutes de neige perturbent gravement l’approvisionnement en eau. Ils créent des environnements instables pour la biodiversité et des conditions imprévisibles pour les moyens de subsistance des populations. Au Japon, par exemple, l’emblématique manteau neigeux du mont Fuji, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est apparu récemment un mois plus tard qu’à son habitude. Ces changements dans les précipitations augmentent également le risque de catastrophes naturelles telles que les sécheresses et les inondations dues aux débordements des lacs glaciaires. En Amérique du Nord, le fleuve Colorado, qui alimente environ 40 millions de personnes, tire l’essentiel de son eau des chutes de neige dans les montagnes Rocheuses. Le bassin du fleuve est en proie à la sécheresse depuis l’an 2000. La situation pourrait s’aggraver en raison du réchauffement des températures qui fait que davantage de précipitations tombent sous forme de pluie, laquelle s’écoule plus rapidement que la neige des montagnes. Le dérèglement climatique se fait également sentir dans les régions montagneuses où l’on n’enregistre ni glaciers ni fonte des neiges, et où les flux d’eau proviennent plutôt des précipitations. Dans les régions tropicales, comme à Madagascar, l’évolution des eaux de montagne a une incidence sur l’irrigation des cultures de cacao, de riz et de fruits qui comptent parmi les principales exportations agricoles de l’île.

Brin d’espoir : l’UNESCO et l’OMM unissent leurs forces pour….

Cette année est marquée par la toute première Journée mondiale des glaciers, le 21 mars, soulignant l’urgence d’une action internationale immédiate et coordonnée, en lien avec la Journée mondiale de l’eau le 22 mars. L’UNESCO co-dirige cette journée aux côtés de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), ainsi que l’Année internationale de la préservation des glaciers 2025, une initiative mondiale visant à mobiliser des ressources et des engagements pour la conservation des glaciers.

L’Organisation co-dirige également la Décennie de l’action pour les sciences cryosphériques (2025-2034), destinée à faire progresser la recherche scientifique et les solutions politiques. Ces grandes initiatives doivent donner un nouvel élan à la coopération internationale en faveur de la protection des glaciers et des eaux de montagne. De nombreuses chaînes de montagnes et les services écosystémiques qu’elles fournissent sont transfrontalières par nature : des traités ou accords peuvent renforcer la coopération en facilitant le partage de données et d’informations, contribuer à combler les lacunes en matière de capacités techniques humaines et institutionnelles, et encourager le dialogue ainsi que la diplomatie.

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