GOUVERNANCE : Rapport Cour des Comptes, Babacar Diarra décrypte le document et accuse Ousmane Sonko de vouloir détruire le Sénégal

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Je présente mes excuses à Ousmane Sonko. Je dois dire que me suis trompé à son sujet. J’ai longtemps soutenu qu’il n’avait pas de projet, c’était sans nul doute erroné.

Devant son équanimité à rassasier ses lamentations devant un vagabondage étatique, je reconnais que j’ai eu tort.

J’ai connu Ousmane Sonko primesautier à maugréer (PM) sur un « projet » inexistant, primesautier médiocre (PM), primesautier dans la médisance (PM) mais c’est en réalité la première fois qu’un rapport de la Cour des comptes est falsifié. Je connais enfin son projet : c’est la destruction du Sénégal jusque dans sa dernière crinière. Après avoir dévissé la valeur boursière du Sénégal et sa signature à l’international.

Ils ont supprimé tous les rapports de la CdC pour qu’on ne puisse pas avoir d’éléments de comparaison mais c’était sans compter les vaillants patriotes qui auscultent à ce que cette nation ne vacille pas ; je remercie la personne qui a voulu me fournir les rapports à nouveau.- c’est la première fois qu’un rapport de la Cour des Comptes (CdC) sous-scellé ne présente pas de numéro d’identification ni de cachet- c’est la première fois, et là je comprends la voix tremblotante de Cheikh DIBA à l’hémicycle, qu’un ministre est forcé à reconnaitre dans un rapport, avoir falsifié des données économiques (page13 du rapport d’Ousmane Sonko).- c’est la première fois qu’un rapport de la CdC n’énumère pas les recommandations pour corriger les erreurs de ses conclusions.

C’est la première qu’un rapport de la CdcC présente un résumé des éléments de langage distillés par le primesautier médiocre, 6 mois auparavant comme s’il sortait des laboratoires de la manipulation pour conditionner le public à l’apocalypse. C’est comme si c’était PASTEF qui a rédigé le rapport pour y apposer les noms des contrôleurs. C’est déjà louche.

Les termes de « carnage, « massacre », « vendu le Sénégal », « boucherie », ne reflètent pas les conclusions de la CdC.►

𝗟𝗲𝘀 𝗼𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘃𝗼𝗹𝗼𝗻𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀

Situation fiscale

Ne sont répertoriées que les situations fiscales de 2019, 2020 et 2021. Celles de 2022 et 2023 ne sont pas répertoriées (page 14). Est-ce pour creuser l’écart dans les périodes où il y’a moins de tension de trésorerie ? ou est-ce pour faire augmenter le déficit ? A vous de vous forger votre opinion.

𝗟𝗲𝘀 𝗶𝗻𝗰𝗼𝗵𝗲́𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼𝘂𝗿

Recettes fiscales de 2022 (page 15 du rapport de 2022)Selon la CdC de 2022, elles s’élevaient à 333,19 milliards et 83,22 milliards en recettes non fiscales.Dans le rapport commandité par Ousmane Sonko, les recettes non fiscales passent à 246 milliards alors que la LFR (loi de finances rectificative des fiances prévoyait 116 en milliards en 2021, il n’y a aucune trace de cet écart sur la LFR de 2022. En revanche les prévisions définitives sont de 352,22 milliards est-ce une substitution ? une erreur ? volontaire ou involontaire ?

La Cour note le montant de la masse salariale est passée de 744,96 milliards en 2019 à 1 303,50 milliards de F CFA en 2023, soit une évolution de 74,97% sans tenir compte des recrutement du personnel médical pour le COVID en 2019 et 2020, d’enseignants en 2022 et des agents de sécurité de proximité (ASP) pour cette même période.

𝗟𝗮 𝗱𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲

La dette du Sénégal se dédouble tous les 5 ans en moyenne ; elle passe de 4086,9 milliards en 2014 à 8903,4 milliard en 2020 (rapport 2018-2020).Dans le rapport d’Ousmane Sonko (page 25 à 27) l’encours de la dette publique est calculé en prenant en compte les période Trimestre 1 (T1) à 2024. Seuls 915,02 milliards ont été notifiés dans le rapport venant de financement du marché alors que pour cette période LFI 2024 et LFR 2025 nous sommes à 4500 milliards de prêt. Où est le reste ? C’est comme si Sonko cherche à dissimuler ses fautes de gestion dans celle de Macky SALL ? Pourquoi cette confusion ?

𝗟’𝗲𝗻𝘃𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗺𝗮𝗹

Ce rapport de la CdC est écrit comme s’il venait du secrétariat exécutif de PASTEF avec l’intention de torde la réalité et de déformer le prisme d’analyse.

La Cour enregistre un montant de 23827129 F CFA financé par la BEI pour Keur Momar Sarr 3 en décembre 2018. Pour des erreurs matériels, ce financement est comptabilisé dans le budget de 2019. La Cour l’enregistre comme un écart.

Autre erreur matériel, on note certaines redondances ou doublure pour certaines données de dépenses du budget général. Exemple les fonds COVID ont été listés deux fois dans le tableau 12 (Tableau n°12 : Situation des ordonnancements corrigés par la DODP.

Bien évidemment je ne suis pas en train de dire qu’il n’y a pas eu de malversations, ni d’écart ou faute de gestion. Par ces exemples nous avons voulu montré que les éléments de langage distillés dans une population où beaucoup de diplômés sont illettrés que 99% des commentateurs se limiteront au résumé savamment orchestré en fin de document, que la réalité est autre.

J’aurais pu également parlé des critères de convergence, du taux d’exécution, des banques, des opérations non tracées, mais ce sera en deuxième partie.Retrouvez la synthèse vidéo en wolof sur ma page Babacar Diarra – Xët gi

Babacar DIARRA FARLU

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