De nationalité Sud Africaine, l’entreprise Milkor se présente en solution véritablement structurelle pour réussir le combat contre les crises et phénomènes conflictuels qui secouent le continent. A l’expertise de Milkor, devront s’associer les idéaux et stratégies gouvernementaux de stabilite autour du principe de l’union africaine.
En exclusivité avec Daniel Du Plessis, Directeur Marketing et Communication chez Milkor, le journal en Ligne torchedumonde.com Explore les contours de cette situation géopolitique conflictuelle du continent, et expose les solutions pour une paix durable et définitive qui impliquera une émergence du continent qui détient en lui les leviers de sa prospérité.
Que signifie, selon vous, l’expression « menace émergente » dans le domaine de la technologie de la défense ?
Les menaces émergentes peuvent inclure toute activité ou entité illégale qui constitue une menace directe pour la stabilité ou la souveraineté d’un pays. Ces menaces sont généralement classées comme des groupes terroristes, des forces rebelles, des syndicats ou des insurgés dont le modus operandi spécifique consiste à provoquer l’instabilité au sein d’un pays ou d’une région.
Quelles devraient être les initiatives pour les prévenir ou les contenir une fois qu’elles ont été identifiées ?
La mise en œuvre de solutions de défense et de sécurité bien établies, composées d’équipements modernes, d’une formation opérationnelle approfondie et d’un soutien à long terme, permettra de lutter contre ces menaces. Ces solutions ne se présentent pas sous la forme d’une capacité unique et nécessitent des efforts continus entre le gouvernement et les fournisseurs de solutions pour développer des solutions adaptées.

Les groupes terroristes prolifèrent de plus en plus sur le continent africain. Comment expliquez-vous ce phénomène ? Par exemple, quels sont les pays africains les plus exposés à ces menaces ? Pourquoi ? Quelles sont les mesures à prendre ?
Les menaces émergentes, notamment les insurrections, les organisations criminelles collectives et les groupes rebelles, sont omniprésentes sur le continent. Dans la région de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), les cas les plus récents comprennent les forces rebelles du M23 en RDC et les insurrections dans les parties nord du Mozambique. L’Afrique de l’Ouest a connu une augmentation spectaculaire des activités insurrectionnelles dans tous les domaines, certaines organisations terroristes étant opérationnelles depuis plusieurs décennies. Ces menaces s’appuient sur le fait que les pays respectifs ne sont pas en mesure de répondre de manière adéquate à leurs activités illégales. Un effort collectif de tous les pays du continent doit être entrepris pour donner la priorité à leurs capacités respectives de défense et de sécurité afin de garantir que ces menaces puissent être traitées. L’identification de partenaires stratégiques, tels que Milkor, une entreprise privée sud-africaine, dotée de solides capacités de production de solutions et d’une vaste expérience, permettra de remplir ce mandat.

La lutte contre le terrorisme semble être mal gérée ou mal soutenue par les armées régulières. Pensez-vous qu’une réorganisation de la lutte pourrait suffire à y mettre fin ?
Comme mentionné, les technologies pour combattre ces activités existent, même à l’intérieur du continent. La priorité doit être donnée aux gouvernements pour qu’ils mettent en place une forte capacité au sein de leurs forces de défense afin de faire face à ces menaces de manière adéquate. Le financement des entités régionales, de l’Union africaine et des Nations unies doit également être évalué pour s’assurer que les menaces modernes peuvent être traitées avec des technologies modernes.
Les groupes terroristes sont souvent très bien équipés. S’il est vrai qu’ils obtiennent leur équipement à la suite d’attaques contre des armées régulières, il est également établi qu’ils passent des commandes ou sont soutenus par des pays dont les intérêts sont menacés. Pensez-vous qu’il soit facile d’éradiquer le terrorisme sur le continent ?
Le commerce illégal d’armes et la capture d’équipements sur le continent constituent une menace réelle pour les menaces actuelles. Bien que ces activités se déroulent généralement sur le marché noir, le principal objectif devrait être de donner aux autorités compétentes les moyens d’identifier et de poursuivre les dirigeants de ce marché noir. L’éradication du terrorisme sur l’ensemble du continent est une tâche colossale qui nécessitera une responsabilité collective des pays, des conseils régionaux et de l’Union africaine. La technologie existe, mais la priorité n’est souvent que discutée et aucune action n’est entreprise pour mettre en œuvre ces solutions.

L’équipement militaire est de plus en plus modernisé grâce à la technologie. Avec la démocratisation de l’apprentissage, pensez-vous qu’il sera possible de mieux contrôler la fabrication des armes ?
Les transferts de compétences vers les gouvernements africains ont été jusqu’à présent très faibles. Les fabricants d’équipement s’offrent le luxe de fournir ces systèmes, tout en conservant le contrôle total des connaissances essentielles sur la manière de les utiliser et de les entretenir correctement. Les gouvernements doivent s’engager avec des entreprises désireuses de partager leur expertise, capables de mettre en place leurs propres capacités de fabrication et de soutien et d’établir une capacité locale pour le développement technologique futur.
En Afrique, et plus précisément à l’Ouest, les gouvernements ont demandé aux forces américaines et françaises, en bref à toutes les forces étrangères, de quitter les territoires. Une coopération militaire repensée, basée sur les technologies, pourrait-elle être la solution ?
La coopération militaire entre les gouvernements et les partenaires stratégiques est un outil essentiel pour garantir que leurs groupes respectifs de défense et de sécurité restent bien équipés pour lutter contre les diverses menaces auxquelles ils sont confrontés.
Le continent, à quelques exceptions près, est très en retard dans les technologies de pointe. Sera-t-il en mesure de rivaliser avec des géants comme la Chine, les États-Unis, la Russie, etc.
L’Afrique du Sud a une riche histoire en matière de développement de technologies militaires de pointe. Ces technologies existent toujours sur le continent et sont constamment améliorées pour rester en phase avec les systèmes modernes. Des partenariats entre les gouvernements et les fournisseurs de solutions de défense pourraient permettre à ces pays de ne pas se laisser distancer par les tendances des technologies émergentes.

La création d’une armée de l’UA pourrait-elle promouvoir une stratégie unifiée pour le continent afin de mieux gérer la défense des États membres ?
L’UA pourrait contribuer à la mise en place de capacités régionales et nationales par le biais de partenariats et de modèles de financement. La mise en place de forces de maintien de la paix de l’UA dans des régions spécifiques pourrait contribuer à des opérations régionales spécifiques, mais ne pourrait pas remplir le mandat complet pour toutes les opérations régionales et nationales.
Les initiatives humanitaires et de maintien de la paix sont souvent la cible de représailles de la part des parties au conflit. Quelle serait la meilleure approche pour les rendre plus sûres et plus efficaces ?
Un meilleur équipement des groupes locaux de défense et de sécurité.

La porosité des frontières africaines reste la plus grande faiblesse de leur sécurité. Quelle pourrait être la meilleure approche et la meilleure stratégie pour résoudre ce problème ?
Des capacités de surveillance accrues, telles que la mise en œuvre du Milkor 380, à travers les frontières, garantissent que les activités illégales à l’intérieur et autour des frontières peuvent être identifiées et faire l’objet d’une réponse adéquate.
L’insécurité aux frontières facilite également le déploiement de groupes armés. Comment y remédier ?
Un suivi constant par le biais de la surveillance aérienne et des capacités de réaction rapide sur le terrain constituent une stratégie efficace pour lutter contre l’établissement de groupes armés le long de la région.
L’autre phénomène migratoire qui secoue le continent est celui de la migration par voie maritime, au moyen de pirogues de fortune. Pensez-vous que le renforcement de la surveillance aérienne pourrait être une meilleure solution ?
La surveillance aérienne offre une capacité accrue de contrôle et de suivi des mouvements transfrontaliers. L’utilisation des renseignements vitaux fournis par la surveillance aérienne permet aux forces sur le terrain de réagir avec des informations précises.
Votre structure Milkor est numéro un dans la fabrication de drones. Votre équipement est-il utilisé pour surveiller les frontières et arrêter les migrations ?
Le Milkor 380 est équipé de capteurs, notamment d’une caméra EO/IR (optique électronique et infrarouge), d’un radar à synthèse d’ouverture (SAR) et d’un système de guerre électronique qui permet une surveillance continue pendant 35 heures par vol transfrontalier. Ces capteurs fournissent des informations vitales aux quartiers généraux de commandement qui permettent aux forces sur le terrain de répondre aux menaces émergentes et aux problèmes éventuels.

Ne craignez-vous pas la concurrence des pays occidentaux sur le marché africain? Nous sommes confiants dans les capacités du Milkor 380. Il est entièrement conçu, développé et fabriqué par Milkor avec des capacités de pointe idéalement adaptées au marché africain.
.Envisagez-vous de fournir des drones au marché international ? Dans l’affirmative, quels mécanismes pourraient vous permettre de vous imposer sur le marché face aux géants ?
Il faudra juste une lollaboration compétitive avec les gouvernements pour soutenir ces systèmes tout en transférant des compétences et des connaissances vitales à ces entités.
Par El Hadji Cheikh Anta SECK