Qui l’aurait cru? Les mails que nous envoyons font plus dégâts que les avions. L’information est du Magazine The Ecologist du vendredi 07 Mars 2025
Les relations publiques et le marketing numérique produisent plus d’émissions que l’aviation, mais leur impact environnemental passe souvent inaperçu.
Lorsque nous pensons aux secteurs industriels qui génèrent des émissions de carbone, nous avons tendance à nous concentrer sur les transports, l’énergie et l’industrie lourde. Les relations publiques et le marketing numérique font rarement partie de la liste. Mais le marketing numérique (les campagnes en ligne, les stratégies de relations publiques et le contenu que nous produisons chaque jour) a un impact environnemental significatif.
Les recherches montrent que le marketing numérique produit désormais plus d’émissions de carbone que l’aviation. Les centres de données, qui alimentent tout, des sites Web aux médias sociaux en passant par les publicités numériques, représentent 2,5 % des émissions mondiales de CO2, soit plus que l’ensemble du secteur de l’aviation, qui en produit 2,1 %. Et à mesure que l’Internet se développe, son empreinte carbone augmente également.
Internet peut sembler intangible, mais chaque e-mail, chaque impression publicitaire et chaque communiqué de presse nécessitent de l’énergie, produite à partir de charbon, d’énergie renouvelable ou d’une autre source. Les données sont stockées et traitées dans de vastes fermes de serveurs qui ont besoin d’électricité pour fonctionner et refroidir.
Impressions
Avec une seule campagne publicitaire en ligne, les impressions génèrent la même quantité d’émissions de carbone d’un vol aller-retour de Boston à Londres.
Les relations publiques font également partie de l’écosystème. La diffusion par courrier électronique, la diffusion de nouvelles en ligne et le trafic sur le site Web sont autant d’éléments qui s’additionnent. Une étude d’OVO Energy a révélé que si chaque adulte au Royaume-Uni envoyait un courrier électronique de remerciement de moins par jour, cela permettrait d’économiser 16 433 tonnes de carbone par an, soit l’équivalent de 81 142 vols vers Madrid !
En réponse à cela, certaines entreprises tentent de rendre leur marketing numérique plus « vert » en optant pour un hébergement alimenté par des énergies renouvelables, en compressant les fichiers ou en optimisant le ciblage des publicités. Ces mesures sont judicieuses, mais elles ne résolvent qu’une partie du problème. La question la plus importante est de savoir de quelle quantité de contenu numérique avons-nous réellement besoin ? Le secteur de la publicité prospère grâce au volume : des millions d’impressions, de clics et d’engagement. Mais plus n’est pas toujours synonyme de mieux.