Nos équipes à bord de l’Ocean Viking viennent de vivre 24 heures extrêmement éprouvantes. En portant secours à 114 personnes en détresse au cours de deux opérations de sauvetage différentes, nous avons été confrontés à une situation critique.
Le premier sauvetage a eu lieu hier matin en zone maltaise. Nous avons porté assistance à une embarcation en détresse transportant 22 personnes, dont certaines souffraient de graves brûlures, causées par le mélange corrosif entre l’essence et l’eau salée.Hier soir, nos équipes sont intervenues lors d’une nouvelle situation de détresse, avec deux embarcations surchargées. Le navire de l’ONG Sea Punk, arrivé en premier sur les lieux, avait déjà évacué 56 personnes, et équipé les autres de gilets de sauvetage car sa capacité maximale était atteinte. Face à l’urgence de la situation, nous avons immédiatement lancé nos trois canots de sauvetage à l’eau.Parmi les personnes naufragées, une petite fille de sept ans était inconsciente, son cœur ayant cessé de battre. Après 45 minutes de massage cardiaque, notre équipe médicale a enfin réussi à la ranimer avant qu’elle ne soit transférée de toute urgence vers Malte par hélicoptère.91 autres personnes ont pu être mises en sécurité à bord de notre navire, parmi lesquelles la famille de l’enfant. Sa mère et sa sœur ont également été hélitreuillées vers Malte mais son père est toujours à bord de l’Ocean Viking et ne débarquera sur la terre ferme que dans trois jours, au port d’Ancône, à 1 400 km de la zone d’opérations.Toutes nos pensées vont vers cette petite fille, qui lutte actuellement entre la vie et la mort, et sa famille, mais aussi vers toutes les victimes de ce début d’année tragique en Méditerranée. Dès que nous aurons débarqué en sécurité ces 111 hommes, femmes et enfants, nous repartirons au plus vite au cœur de la Méditerranée centrale, là où nous pouvons continuer à sauver des vies
Avec SOS Méditerranée
