Genève, 16 juin (OMM) La promesse de l’intelligence artificielle de révolutionner les prévisions et de contribuer à renforcer la résilience aux impacts météorologiques et climatiques plus extrêmes figure en bonne place à l’ordre du jour du Conseil exécutif de l’Organisation météorologique mondiale, qui a ouvert sa session annuelle aujourd’hui.
Cette réunion de cinq jours du Conseil exécutif portera sur les progrès réalisés dans le cadre d’initiatives prioritaires telles que le système d’alerte précoce pour tous. Elle veillera également à ce que la communauté de l’OMM continue de fournir des services vitaux et des données scientifiques fiables dans un monde en constante évolution et de plus en plus incertain.
Le président de l’OMM, Abdullah al Mandous, a déclaré que l’OMM doit devenir « plus efficace, plus efficiente et beaucoup plus réactive aux défis auxquels l’humanité est confrontée et aux besoins urgents des personnes que nous servons ».
La session du CE se déroule à l’occasion du 75e anniversaire de l’OMM , dont le thème est particulièrement pertinent : la science au service de l’action.
« L’OMM a toujours été un lieu où la coopération précède la crise. Où les données sont partagées ouvertement. Où la confiance opérationnelle n’est pas un espoir, mais une pratique quotidienne », a déclaré la Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo.
« Ce fondement demeure notre force. Mais le monde qui nous entoure est en pleine mutation. Et nous devons décider, ensemble, comment évoluer, en préservant notre identité profonde et en sortant plus forts de cette épreuve », a-t-elle déclaré.
« Il n’y a pas de développement résilient, pas de sécurité alimentaire, pas de réduction des risques de catastrophe, pas d’action climatique – sans les services, la science et les infrastructures que nous fournissons collectivement », a-t-elle déclaré.
Plutôt que de se contenter de revenir sur les réalisations passées, le 75e anniversaire adopte une approche prospective. Il met ainsi en valeur la valeur des services de l’OMM pour l’économie et la société mondiales, ainsi que le potentiel qu’elle offre pour en tirer encore plus de bénéfices pour le bien commun.
Intelligence artificielle
L’intelligence artificielle illustre la nécessité d’une OMM agile, proactive et réactive – et la nécessité de donner la priorité aux investissements et à l’innovation dans les observations et les sciences de la Terre.
« L’IA transforme rapidement nos méthodes de travail, créant une demande de nouvelles compétences et une adoption accrue des technologies de l’IA. Nous devons relever ce défi, en conciliant prudence à court terme et engagement à long terme envers l’innovation en IA et son expansion », a déclaré Abdullah al Mandous, président du CE.
L’IA est déjà largement utilisée par les services météorologiques et hydrologiques nationaux et pourrait révolutionner la manière dont les prévisions sont générées, partagées et exploitées. Mais ce n’est pas une solution miracle.
La recherche et l’opérationnalisation de ces nouvelles approches devraient s’accélérer au cours de la prochaine décennie, offrant de nouvelles opportunités pour les services météorologiques, climatiques et hydrologiques à une échelle d’utilisation sans précédent.
Alors que l’IA et l’apprentissage automatique imprègnent de plus en plus la science du système terrestre, le Conseil exécutif de l’OMM discutera de la manière de garantir que ces outils sont fiables, durables et fondés sur les normes de l’OMM – en particulier le Système intégré de traitement et de prévision de l’OMM (WIPPS).
Une session de haut niveau de la Plateforme consultative ouverte sur l’engagement des secteurs public et privé sur l’intelligence artificielle a réuni des représentants de la communauté de l’OMM, des grandes entreprises technologiques et du monde universitaire pour partager leurs connaissances et leur expérience sur les opportunités et les défis à venir.
| Positionnement stratégiqueLe Conseil exécutif discutera des priorités stratégiques de l’OMM à un moment où le Secrétariat de l’OMM est invité à faire davantage et à agir plus rapidement, avec moins de ressources.L’une des principales priorités reste de garantir que tout le monde soit couvert par les services d’alerte précoce d’ici la fin de 2027. Les alertes précoces pour tous restent « à portée de main », a déclaré le président de l’OMM.« Nous constatons des progrès tangibles, et ce succès est renforcé par nos alliés indispensables », a-t-il déclaré.Le mécanisme de financement des observations systématiques agit comme notre bouclier en comblant les lacunes critiques en matière de donnéesL’Initiative sur les risques climatiques et les systèmes d’alerte précoce , notre épée, traduit les données en avertissements immédiats et exploitables.L’OMM reste sous-estimée au sein du système des Nations Unies et du système multilatéral, à une époque de réformes et de restructurations dans le cadre de l’initiative UN80 et pour faire face à des contraintes budgétaires croissantes.Cela doit changer, a déclaré Celeste Saulo.« Il ne s’agit pas d’un problème de communication. Il s’agit d’un défi de positionnement stratégique. Et il est possible de le résoudre : nous alignons notre discours sur les priorités mondiales plus larges et nous démontrons notre impact dans des termes compréhensibles par tous », a-t-elle déclaré.Lorsque nous parlons d’échange de données, associons-le à la diplomatie et à la sécurité.Lorsque nous discutons des avertissements, associons-les à la confiance du public et à la légitimité institutionnelle.Lorsque nous investissons dans l’hydrologie, montrons comment elle soutient la paix et les systèmes agricoles et alimentaires.« Ce que nous offrons n’est pas mineur. C’est une infrastructure essentielle. C’est la continuité. C’est la prévoyance. Et c’est le bien public mondial dans sa forme la plus pure », a-t-elle déclaré. |
| L’Organisation météorologique mondiale est la voix faisant autorité du système des Nations Unies sur la météo, le climat et l’eau. |
