CLIMAT ET ÉNERGIES RENOUVELABLES : Quand les variations climatiques favorisent une croissance de la production d’électricité, l’Afrique à la traine

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Les principaux indicateurs énergétiques – éolien, solaire, hydraulique et demande énergétique – ont montré une variabilité géographique significative en 2023 par rapport à la moyenne climatique à long terme (1991-2020). Sous l’effet de conditions El Niño plus sèches et plus chaudes, l’Amérique du Sud a connu une augmentation de 3,9 % du facteur de capacité (FC) solaire photovoltaïque (PV), ce qui a entraîné une production supplémentaire estimée à 3,5 TWh/an à partir des 50 GW de capacité installée de la région. De même, l’Asie de l’Est a connu une anomalie positive de 4,1 % dans l’énergie éolienne, générant environ 45 TWh à partir de ses 420 GW de capacité terrestre installée, dont 95 % en Chine.

Planification énergétique tenant compte du climat : Le rapport illustre les applications potentielles des prévisions climatiques saisonnières en tant qu’outil précieux pour la planification et la gestion de l’énergie. Les prévisions climatiques saisonnières permettent aux parties prenantes d’anticiper les fluctuations de l’offre et de la demande, d’optimiser le fonctionnement du réseau et d’améliorer la résilience du système énergétique. Elles permettent également de mieux se préparer aux événements météorologiques extrêmes, de garantir la sécurité énergétique et de minimiser les perturbations.

Implications politiques pour atteindre les objectifs de 2030 : Des portefeuilles énergétiques diversifiés, combinant l’énergie éolienne, solaire et hydraulique avec des technologies émergentes telles que la géothermie et le stockage, sont essentiels pour atténuer l’impact de la variabilité et du changement climatique sur la production et la gestion de l’énergie renouvelable. La collaboration régionale et les solutions localisées joueront également un rôle clé dans l’équilibre entre la dynamique de l’offre et de la demande, l’optimisation des flux énergétiques transfrontaliers et la construction d’infrastructures énergétiques résilientes.

La collecte et le partage de données énergétiques complètes sont essentiels pour faire progresser la compréhension des impacts de la variabilité climatique sur l’offre et la demande énergétiques. L’adoption d’une approche collaborative et informée sur le climat accélérera les progrès vers un avenir durable et zéro émission nette, indique le rapport.Elle recommande également la création de nouvelles structures de marché pour tenir compte de la flexibilité des systèmes énergétiques nouveaux et propres.

Malgré l’abondance de ses ressources en énergies renouvelables, l’Afrique ne représente que 2 % de la capacité installée mondiale. En intégrant le potentiel de ressources aux informations climatiques, les pays peuvent développer efficacement les infrastructures d’énergies renouvelables pour soutenir l’industrialisation et la croissance économique, accélérant ainsi le développement durable sur tout le continent.

Pour atteindre l’objectif climatique de 1,5 °C, il est nécessaire d’augmenter considérablement les capacités de production d’énergies renouvelables d’ici 2030 et 2050.

La capacité installée de l’énergie éolienne a dépassé les 1 000 GW en 2023, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2022. L’énergie solaire a connu une croissance considérablement plus rapide que l’énergie éolienne, avec une capacité installée atteignant 1 420 GW en 2023, soit une augmentation de 32 % par rapport à 2022. L’énergie hydraulique a légèrement progressé, avec une capacité installée d’environ 1 410 GW en 2023, soit une augmentation de 1 % par rapport à 2022.

La capacité de l’énergie éolienne devrait atteindre environ 3 000 GW d’ici 2030 et 8 000 GW d’ici 2050, la capacité de l’énergie solaire devrait s’étendre à environ 5 400 GW d’ici 2030 et 18 000 GW d’ici 2050, et la capacité de l’énergie hydroélectrique devrait atteindre 1 500 GW d’ici 2030 et 2 500 GW d’ici 2050.Ces chiffres sont cohérents avec les objectifs établis dans le consensus des Émirats arabes unis lors de la COP28 en 2023, qui a souligné la nécessité de tripler la capacité des énergies renouvelables d’ici 2030.

En outre, l’IRENA a signalé des réductions de coûts significatives dans les technologies d’énergie renouvelable entre 2010 et 2023, les coûts de l’énergie solaire ayant diminué d’environ 90 % et ceux de l’énergie éolienne d’environ 68 %.

Avec OIM

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