BILAN AN 1 DIOMAYE : Monsieur le Président nous sommes fatigués ( Par Abdourahmane Ndiaye)

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AN 1 : Lettre ouverte à Monsieur Bassirou Diomaye Faye

Monsieur le Président,

Un an s’est écoulé depuis votre accession à la magistrature suprême de notre pays. Un an qui devait marquer le début d’un nouveau chapitre, porteur d’espoir, de renouveau et de prospérité pour le Sénégal. Pourtant, aujourd’hui, c’est avec un cœur lourd et une profonde tristesse que je me permets de vous écrire.
Les Sénégalais, ceux-là mêmes qui ont cru en vous, qui ont placé leur confiance en votre vision, sont aujourd’hui fatigués, déçus et désillusionnés.

Monsieur le Président, savez-vous ce que signifie, pour une famille, ne plus pouvoir assurer trois repas par jour ? Savez-vous ce que c’est que de voir des pères et des mères, autrefois fiers et dignes, contraints de tendre la main pour nourrir leurs enfants ? Savez-vous combien de familles sont aujourd’hui disloquées, combien de couples se déchirent sous le poids de la précarité et du désespoir ?

Depuis l’avènement de votre régime, près de 30 000 Sénégalais ont perdu leur emploi. Leur seul tort ? Avoir signé un contrat avant le 24 mars 2024. Ces licenciements massifs ont plongé des milliers de foyers dans une détresse insupportable. Des hommes et des femmes, qui avaient pourtant tout donné pour leur entreprise et leur pays, se retrouvent aujourd’hui sans revenus, sans perspectives, sans espoir.

Monsieur le Président, ces chiffres ne sont pas de simples statistiques : ce sont des vies brisées, des rêves anéantis, des avenirs compromis.

Et pendant ce temps, où est votre gouvernement ? Où sont ces ministres que vous avez choisis pour incarner le changement ?
La ministre des Affaires étrangères est devenue la risée de la nation, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Celle des Sports, écrasée sous le poids de trois départements ministériels, semble dépassée par l’ampleur de la tâche. La jeunesse et la culture, ces leviers essentiels pour l’avenir de notre pays, sont laissés à l’abandon. Quant au ministre de la Communication, il est, pour ne pas dire plus, une véritable catastrophe.
Le porte-parole du gouvernement, lui, semble avoir renoncé à son rôle, préférant être un éléphant sautillant dans un magazin rempli de porcelaine.

Monsieur le Président, vos directeurs et PCA ne font pas mieux. Ils semblent vivre dans un monde parallèle, déconnectés des réalités du peuple sénégalais.
Vos collaborateurs, quant à eux, passent leur temps sur les réseaux sociaux, s’adonnant à des débats futiles et stériles, loin des préoccupations urgentes de la population.

Nous vous avions élu avec tant d’espoir, Monsieur le Président. Nous avions cru en votre promesse d’un Sénégal meilleur, plus juste, plus prospère. Mais aujourd’hui, force est de constater que cet espoir s’est transformé en désillusion. Votre gouvernement est inexistant, votre communication est chaotique, et votre régime semble naviguer à vue, sans boussole ni cap clair.

Monsieur le Président, je ne sais pas ce que vos conseillers vous disent, ni à quoi ils servent réellement. Mais comprenez une chose : le peuple sénégalais est loin d’être satisfait. Nous sommes fatigués, épuisés par les promesses non tenues, les discours creux et les actions absentes. Nous vous avons élu pour agir, pour redresser notre pays, pour redonner de l’espoir à nos enfants. Aujourd’hui, nous ne voyons rien de tout cela.

Monsieur le Président, c’est à vous que nous nous adressons, car c’est vous que nous avons choisi. C’est vous qui portez la responsabilité de ce qui arrive à notre pays. À la fin de votre mandat, c’est à vous, et à vous seul, que nous demanderons des comptes.

Nous sommes fatigués, Diomaye. Fatigués de voir notre pays sombrer, fatigués de voir nos frères et sœurs souffrir, fatigués de l’incompétence et de l’indifférence. Il est temps de mettre un terme à tout cela. Il est temps d’agir, de redresser la barque, de redonner au Sénégal la dignité et l’espoir qu’il mérite.

Nous vous prions, Monsieur le Président, de prendre cette lettre comme un cri du cœur, un appel urgent à l’action. Le Sénégal ne peut plus attendre.

Respectueusement.

Abdourahmane Ndiaye
Commis de l’administration à la retraite
Citoyen sénégalais désillusionné mais encore plein d’espoir.

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