ADOPTION LOI AMADOU BA : L’activiste Ardo Gningue ouvre les procédures judiciaires « Ousmane Sonko et les ex-détenus poursuivis pour des faits criminels seront les premiers à être interpellés et retourneront automatiquement en prison « 

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Les ex-détenus protégés par la loi d’amnistie et placés en détention provisoire pour des délits correctionnels ont échappé à l’abrogation totale de cette loi. Ils peuvent dire un grand MERCI à la loi interprétative d’Amadou Ba II et des députés Pastef !

La loi interprétative exclut les crimes et les actes de torture du champ d’application de la loi d’amnistie. D’accord, mais qui a été poursuivi pour des crimes tout en étant protégé par cette loi ? Qui étaient les commanditaires de ces crimes et actes de torture ?

Le régime de Macky Sall, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ainsi qu’Ousmane Sonko et ses camarades ont bénéficié de la loi d’amnistie.

Cependant, la loi interprétative va réexaminer l’implication des responsables du régime de Macky Sall, des hauts commandements des Forces de Défense et de Sécurité, des agents de police, des gendarmes, de l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko, des forces spéciales de pastef, ainsi que des ex-détenus placés en détention provisoire pour des infractions criminelles.

Pour rappel, Ousmane Sonko, principal responsable des événements survenus entre mars 2021 et février 2024, était poursuivi pour sept chefs d’accusation. Parmi ces infractions, certaines relevaient du domaine correctionnel, tandis que d’autres étaient de nature criminelle, notamment l’atteinte à la sûreté de l’État, l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, l’appel à l’insurrection et le complot contre l’autorité de l’État.

Raison pour laquelle, j’attire l’attention des Sénégalais épris de justice sur le fait que le Code pénal et le Code de procédure pénale ne font pas de distinction entre les crimes de sang et les autres crimes. Si l’on exige la vérité sur les crimes de sang, il est tout aussi nécessaire de faire de même pour tous les délits criminels.

Ainsi, si le Président promulgue la loi interprétative, Ousmane Sonko et les ex-détenus poursuivis pour des faits criminels seront les premiers à être interpellés et retourneront automatiquement en prison !

De plus, l’incendie volontaire et l’apologie du terrorisme sont des crimes. Parmi les faits concernés, on peut citer l’attentat contre le bus de Yarakh, l’incendie des sièges d’Orange, le cambriolage de banques, l’incendie de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD), la destruction de bureaux d’état civil, les attaques contre des domiciles, l’incendie de véhicules, de stations-service, de centaines de bus de transport urbain et interurbain, ainsi que la destruction d’infrastructures de transport comme les BRT et TER, sans oublier les magasins Auchan incendiés, etc. Ces actes relèvent d’infractions criminelles.

Nous réclamons justice pour les assassinats des deux jeunes filles du bus de Yarakh, des deux jeunes poignardés à l’Auchan de Keur Massar, ainsi que pour toutes les autres victimes de ces événements.

La loi a un caractère général et impersonnel. Nous n’accepterons jamais qu’elle soit interprétée de manière à poursuivre une partie tout en épargnant d’autres, notamment les partisans du pouvoir en place, Pastef.

Nous réaffirmons notre engagement à défendre la démocratie, les libertés et l’équité pour un Sénégal meilleur.

Ardo Gningue, Activiste

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