C’est véritables boucliers de la défense des principes de gouvernance que les activistes regroupés dans le mouvement Yen a Marre ont ardemment dénoncé l’attitude du parti Pastef relativement à la question de l’abrogation de la loi d’amnistie.
pour Thiaat et ses collègues, il n’y a pas de demi mesure, il faut tout simplement abroger totalement la loi afin.de tirer au clair toutes les infractions commises et effacées par la loi d’amnistie votée sous le régime précédent.

Prenant la parole en premier, Abdou Khafor Kandji a campé le décor en rappelant le contexte » de violence et d’élimination de candidats ». Pour lui, c’est cela qui a été la cause des manifestations qui ont eu pour conséquences des « arrestations arbitraires, de la répression, des morts ».
« A l’époque, Y en a marre avait dénoncé cette loi. Nous avions manifesté notre mécontentement et notre indignation, et appelé les députés de l’opposition et Bby à ne pas voter cette loi qui selon nous allait entériner l’impunité à jamais dans notre République. Pour nous, il était question de rendre justice et cette loi l’empêchait » a expliqué Abdou Khadre kandji.
Et de poursuivre pour aussi rappeler la posture de Pastef à cette époque. » L’actuel Pm avait dit devant l’assemblée nationale que leur parti n’était pas demandeur de cette loi. Avant lui, leurs députés, minoritaires dans la 14e législature, étaient contre cette qui, selon eux, ne prenait pas en compte les crimes de sang et autres délits. Ils avaient rejeté la loi et tout le monde avait applaudi car y voyant de la cohérence. Lors des Législatives, cette question était centrale dans leur promesse de campagne ». Il souligne aussi la forte posture du Pm qui avait annoncé l’imminence de l’abrogation de la loi.
Un changement de langage et de sémantique
Pour Abdou Khadre Kandji, depuis quelques temps, Pastef a opéré une métamorphose innommable dans sa posture face à la loi. » Nous constatons un changement de langage. La sémantique commence à évoluer chez les membres du régime. On ne parle plus d’abrogattion. On parle d’abrogation partielle ou de loi interprétative pour une loi contre laquelle ils s’étaient farouchement opposés. Cela relève de l’incohérence. Tous les sénégalais savent que cette loi edt claire et limpide. Il n’y a rien à interpréter » a explosé Abdou Khadre Kandji.
Pour lui, il faut juste donner à la justice la l’attitude de faire son travail afin de savoir qui a fait quoi, qui est coupable de quoi.
Abdou Khadre Kandji ne s’est pas également empêché de tirer sur les membres de l’APR qui réclament l’abrogation de la loi après l’avoir votée.
En définitive, Abdou Khadre Kandji souligne que Y en a Marre s’indigne et s’insurge contre la loi dont l’abrogation est » une promesse présidentielle. C’est le chef de l’Etat qui avait fait cette promesse. Et ils l’invitent à la tenir en instruisant le ministre de la Justice à proposer un.projet de loi qui abroge purement et simplement cette loi.
Thiaat casse tout, brocarde Amadou Ba et brûle la loi
Devant procéder à une synthèse en xolof, le rappeur Thiaat ne passe pas par quatre chemins pour dénoncer, démonter et jeter à la poubelle la loi dabrogation partielle.
Thiaat qui estime que cette loi est pire que le quart bloquant, du nom de cette loi sous le régime de Me Abdoulaye Wade, et dont le vote avait suscité un soulèvement du peuple en 2011, a encore appelé le peuple à se lever et se dresser comme un seul homme contre cette loi.